Mais Sur Switch #1 : Slay The Spire, Civilization 6 et SteamWorld Quest8 minutes de lecture

Il y a des jours où on parle à tort et à travers. C’était un de ces jours-là où j’ai promis à Gaga de parler de SteamWorld Quest ici-bas. Mais on a beau les regretter, une promesse est une promesse, voici donc le premier épisode de notre nouvelle catégorie « Mais Sur Switch » qui traitera exclusivement des jeux sur Switch en faisant le focus sur la qualité de portage des jeux. Car la console de Nintendo étant ce qu’elle est… Certains portages sont parfois… Douteux ?

Slay The Spire

Pour rappel, Slay The Spire est un rogue like (ou lite, je ne sais jamais) dans lequel vous naviguez de salle en salle en combattant des monstres à l’aide d’un paquet de cartes. Chacune de vos cartes représente une capacité qui vous permettra de venir à bout de vos adversaires, ou non. Sur ce principe très simple (que je ne décrirai pas plus car d’autres l’on fait bien mieux que moi), se base un jeu extrêmement addictif qu’il vous sera difficile de lâcher.

Mais qu’en est-il du portage sur Switch ? Tout d’abord, il se dote du support tactile. Globalement bien pris en charge, on a parfois tout de même un peu de mal à manier ses cartes. Mais c’est un ajout agréable qui permet d’accéder en un geste à n’importe quelle partie de l’interface du jeu. La maniabilité à la manette n’est pas en reste non plus. On arrive sans trop de mal à faire ce que le jeu nous demande, même si la manière d’accéder à certaines informations (les effets des artefacts par exemple) n’est pas des plus logiques. Le seul reproche que je pourrais lui faire, c’est que le jeu ne demande aucune validation pour finir son tour. Alors si comme moi parfois vous vous emmêlez les pinceaux dans les boutons, vous aurez tendance à passer votre tour un peu vite.

Techniquement, le jeu ne demande pas grand chose, la console devrait donc s’en tirer sans encombre… Et c’est majoritairement le cas. On peut noter que, lors d’action spéciales de boss surtout, le jeu se fige durant quelques secondes. Le jeu étant au tour par tour, ce n’est pas handicapant, mais il est tout de même étrange de voir ce genre de soucis alors que tout le reste fonctionne à merveille.

Bref Slay The Spire mais sur Switch, c’est oui.

Civilization 6

Vous le savez déjà, j’adore Civilization 6. Je pourrais écrire sur lui plus que vous ne pourriez en lire. J’ai d’ailleurs déjà écrit sur lui ! Deux fois ! Allez donc lire ça si ce n’est déjà fait pour savoir à quel point c’est un 4X complet et addictif. Ensuite, nous pourrons parler de sa version Switch.

La première chose à savoir sur Civilization 6 sur Switch, c’est qu’il ne s’agit pas d’un portage de la version PC… Mais de la version iPad ! Quoi de plus logique me direz vous : les caractéristiques techniques de la Switch sont nettement plus proches de celles d’une tablette que de celles d’un PC. L’interface a donc été entièrement repensée pour le tactile. Les boutons sont plus gros et l’interface moins chargée pour que l’on voie correctement la carte. Évidemment, certaines informations sont moins facilement accessibles, mais elle sont là. Aucun sacrifice n’a été fait sur le cœur du jeu. Il y a tout Civilization 6, sans contrefaçon.

Bien sûr, qui dit iPad dit tactile. C’est donc avec plaisir que l’on va pouvoir écraser nos adversaires du bout de nos petits doigts potelés. Néanmoins, la manette fonctionne très bien aussi et je me suis surpris à la préférer parfois au tactile. Certes, les habitués de la souris et du clavier ne retrouveront jamais le même confort, mais c’est largement jouable et ce léger frein ne nous empêche pas d’apprécier le jeu.

On s’en doute, les graphismes ont été simplifiés aux maximum. Mais la direction artistique presque « cartoon » de Civilization 6 lui permet de ne pas trop pâtir de cette baisse de qualité. Le jeu est loin d’être magnifique mais on ne s’arrache pas les yeux devant. C’est convenable, et vu que ce n’est pas vraiment cet aspect qui importe pour ce genre de jeu, faire ce sacrifice au profit du côté nomade est totalement acceptable.

Pour finir, contrairement à la version PC qui n’est pas optimisée pour être joué sur un écran de télé (les textes sont vraiment trop petits lorsque l’on est loin), cette version se débrouille à merveille. A vous donc les joies de Civilization en voyage comme dans le canapé !

Bref, Civilization 6 mais sur Switch, c’est oui, surtout depuis que je sais que les DLC sortirons bientôt sur la console. Attention tout de même, le jeu plus les DLC rend la note assez salée si vous payez tout d’un coup.

SteamWorld Quest

Et là, vous tiquez… Depuis le début, on nous parle d’un article qui parle des portages sur Switch, et on finit avec un jeu exclusif à la console. Qu’est-ce donc que ce maléfice ? Alors tout d’abord, ce n’est plus une exclu étant donné que le jeu est maintenant disponible sur PC. Ensuite, comme je l’ai dit au début, une promesse est une promesse et, si je ne me voyais pas écrire un article entier sur SteamWorld Quest: Hand of Gilgamech, j’avais dit que j’écrirais dessus. Il est donc temps de respecter mes engagements.

Lors de l’annonce de SteamWorld Quest, je me suis dit que ce jeu était une honte. Comment pouvait-on copier à ce point le magnifique Slay The Spire et se permettre de sortir avant lui sur Switch ?

Mais il est beau, le bougre. Il donne envie avec ses couleurs chatoyantes… Alors je lui ai laissé une chance. Et j’ai eu raison, car si au premier abord on aurait pu crier au plagiat, il n’en est rien, ou presque.

De Slay The Spire, SteamWorld Quest reprend l’aspect des combats et le côté construction de deck. En revanche, il délaisse le côté rogue like (ou lite, je ne sais toujours pas) pour nous proposer un RPG classique : on peut faire combattre jusqu’à trois personnages qui gagnent des niveaux au fur et à mesure des combats et voient ainsi leurs caractéristiques augmenter. Chaque personnage possède son propre deck de 8 cartes (c’est peu, et ça a une énorme influence sur le gameplay) que vous pourrez faire évoluer durant le scénario en trouvant de nouvelles cartes ou en en améliorant.

Comme dans Slay The Spire donc, tout le jeu tourne autour de vos decks. Les possibilités sont nombreuses car moult cartes existent et permettent de changer la fonction d’un personnage dans votre équipe. Par exemple, la grenouille peut servir de tank comme de soigneur. Certaines cartes permettent aussi de créer des combos entre les personnages. Sans parler du fait que si vous jouez trois cartes d’un seul et même personnage dans le même tour, cela déclenchera une capacité spéciale. Bref, les possibilités sont plus que multiples. C’est là que la limite de 8 cartes prend toute son ampleur, car avec si peu de place, vous serez forcé de faire des choix drastiques quant aux capacités de vos personnages. La construction de deck se révèle donc être un véritable numéro d’équilibriste et voir que l’on a réussi à enfin optimiser ses cartes aux petits oignons se révèle extrêmement satisfaisant.

Malheureusement, le plus gros défaut du jeu se situe dans le fait qu’il ne vous oblige pas à vous adapter. Une fois que vous avez une équipe et des decks qui fonctionnent, rien ne vous incitera à changer de formule. On aura donc tendance à délaisser les autres personnages et build. Si le jeu n’est pas insurmontable, il nécessite quand même de bien réfléchir et d’optimiser suffisamment son deck pour venir à bout de vos ennemis, donc changer de fusil d’épaule en milieu de partie est très risqué et rarement payant. C’est vraiment dommage car forcément, lorsque notre deck n’évolue plus trop, le jeu lasse bien plus vite.

Ceci étant dit, entre les graphismes très soignés, l’humour omniprésent et le gameplay qui vous demandera de remuer vos méninges, SteamWorld Quest reste un bon investissement.

Voilà qui clos ce premier article « Mais Sur Switch » ! Promis, dans le prochain on ne parlera que de portage !

Live long and prosper et surtout, soyez sage !

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