Civilization VI [ep.2] : je suis le roi du monde7 minutes de lecture

Il est temps de reprendre notre partie de Civilisation VI. Nous nous étions quittés avec Pierre II du Brésil et Cléopâtre, reine d’Égypte, qui s’entendaient comme larrons en foire sur un seul sujet : votre détestation.

Et si vous avez raté la première partie, elle est ici.

Pierre et Cléo sont sur un bateau…

C’est marrant, cette sensation de déjà vu qui s’empare de vous quand vous voyez les troupes égyptiennes et brésiliennes se masser à vos portes… Il semblerait que le démantèlement de votre armée a donné des idées à ces voisins qui vous craignent. Malheureusement pour eux, mobiliser une armée capable de les repousser n’est qu’une formalité si on s’en donne les moyens. Et ces moyens, vous les possédez largement. Le commerce avec les autres continents a rendu votre culture immensément riche. Pierre et Cléopâtre n’ont même pas le temps de vous déclarer la guerre que vous êtes déjà prêt à les recevoir. Ils repartent donc la queue entre les jambes et vous leur emboîtez le pas : on ne vous attaque pas sans en payer le prix. Vous assiégez donc une ville de Cléopâtre qui vous propose rapidement un traité de paix associé à une somme rondelette pour compenser le dérangement. Cette fois, vous acceptez. Pas question de vous lancer une fois de plus dans une guerre interminable. Pierre, quant à lui, proposera juste d’enterrer la hache de guerre sans contrepartie, ce que vous acceptez également. Vous n’avez pas besoin de ce qu’il a à vous offrir. Prudent, vous gardez cette fois votre armée intacte car vous ne savez que trop bien que vos voisins ne seront pas éternellement sages.

Ce n’est pas avec cette tête que vous allez faire confiance à Cléopâtre

Ce calme temporaire vous permet tout de même de lancer votre plan de colonisation des « îles du luxe », comme vous les appelez. Ce ne sont pas moins de 4 colons, accompagnés de 2 gouverneurs, que vous envoyez affronter vents et marées sur deux îles pour y planter votre drapeau. Heureusement pour vous, ils arrivent à destination sans encombres et y construisent 4 bourgades. Vos gouverneurs aidant à leur développement, ces colonies sont en bonne voie pour devenir la plaque tournante du commerce international.

Évidemment, tout ça prend du temps. Un temps que Cléopâtre et Pierre mettent à profit pour recomposer leurs forces… Et repartir à l’attaque ! Que voulez-vous… Ils ne veulent pas comprendre que vos villes sont imprenables. Pourtant vous avez installé des campements et des avant-postes vers vos frontières pour que les armées adverses n’aient même pas l’occasion de mettre le pied sur votre territoire. A l’instant même où la guerre est déclarée, vos canons de campagne font feu de tout bois et il ne reste plus grand chose de l’armée ennemie. Vous pouvez donc, comme d’habitude, aller menacer les villes adverses pour négocier un armistice en votre faveur. Peu à peu, les attaques se font moins fréquentes et vous avez l’impression qu’une paix durable va s’installer sur votre continent. Ça tombe bien car il semble que, sur le continent américain, les scientifiques travaillent d’arrache-pied à un projet secret…

Petite bombe entre amis

Voilà une chose à laquelle vous n’aviez pas pensé. Occupé à guerroyer, amasser de la richesse et remplir vos musées, vous n’aviez pas songé que l’adversaire pourrait vouloir montrer sa supériorité au monde par la science. Heureusement pour vous, tout n’est pas perdu. L’histoire suit son cours et les premiers avions décollent tout juste de la terre ferme. On est donc loin d’envoyer des colons dans l’espace. Votre objectif est maintenant clair : dominer culturellement toutes les autres civilisations avant que les Américains se lancent dans l’espace. Pour le côté culturel, ça devrait fonctionner. Mais vous pouvez encore accélérer la cadence en spécialisant vos musées. Leur attractivité n’en sera que renforcée. Pour ça, il faut diversifier l’origine de vos œuvres. Heureusement, toute la planète ne vous déteste pas autant que Cléopâtre ou Pierre. Vous échangez donc certaines de vos œuvres d’art pour diversifier votre collection. Sans se douter qu’ils creusent leur propre tombe, vos rivaux vous échangent de magnifiques tableaux et sculptures qui font de vos musées des lieux touristiques reconnus.

Mais la victoire ne vous est pas acquise pour autant, les États-Unis progressant à une vitesse surprenante. Les scientifiques illustres se ruent sur les terres de l’oncle Sam pour leur faire bénéficier d’avantages non négligeables. Vous ne voulez pas faire de cette fin de partie une course où la victoire se jouerait sur le fil : vous voulez être certains de l’emporter. Pour vous garantir la suprématie, il faut vous assurer que les Américains n’atteignent pas leur but. Pour ce faire, il vous faut d’abord combler votre retard technologique. Pour ça, rien de mieux que d’aller se servir à la source : chez l’ennemi. Vous lancez donc une grande campagne d’espionnage durant laquelle les États-Unis vous « donneront » de nombreuses optimisations technologiques. Petits à petit, vous comblez votre retard mais il vous est impossible de les dépasser.  Vous voyez déjà fleurir les spatioports sur le continent américain alors que vous ne dominez même pas la moitié des civilisations par le poids de votre culture. Vous ne pouvez plus traîner. Votre campagne d’espionnage se transforme en campagne de sabotage. Vos espions veillent à détruire de l’intérieur les fusées et autres satellites que prépare l’adversaire. Parfois ça fonctionne, parfois vos espions se font prendre, voire exécuter.

Fais le malin tant que tu peux toi…

Évidemment, vos rapports avec Roosevelt s’enveniment. Il n’ignore pas que vous êtes sur ses talons et ça ne l’emballe pas. Mais vous êtes des gens civilisés. Ni vous, ni lui n’avez l’intention de déclarer une guerre ouverte. Roosevelt, conscient de son avance, préfère le status quo au conflit. Vous aussi d’ailleurs, car le conflit serait beaucoup trop coûteux. Autant la guerre sur la terre ferme ne vous dérange pas, autant devoir traverser les océans pour prendre une malheureuse ville que vous avez toutes les chances de perdre ensuite ne vous sied guère. Mais les temps ont changé. Vos avancées technologiques vous ont fait découvrir les secrets de l’atome. Et il vous parait être l’arme idéal pour soutenir « en douceur » le travail de sape accompli par vos espions. Vous lancez donc la production de deux sous-marins nucléaires et autant d’ogives. Si vos calculs sont bons, jamais un Américain ne posera le pied sur la lune…

C’est en 2005 que le sort du monde sera scellé. Le même jour, deux bombes H sont lâchées sur Washington et Pittsburgh. Enfin, plutôt sur leur spatioports respectifs. Mais les villes seront prises dans la déflagration. Ce jour-là, les Etats-Unis et leurs alliés déclarent la guerre au « bloc de l’Est », dont vous êtes le leader. Malheureusement pour eux, ils n’auront pas le temps de vous chercher des noises. Leur armée est balayée par vos champignons atomiques et votre puissance culturelle est incommensurable. Les stations balnéaires fleurissent sur vos littoraux. Plusieurs parc nationaux montrent votre respect de la nature (nature que vous n’hésitez pas à irradier quand ce n’est pas chez vous, mais passons…). Vos musées archéologiques et d’art rameutent des centaines de millions de visiteurs tous les ans. Vos émissions de radios inondent la planète des plus grands tubes de vos stars nationales. Bref, les peuples de la planète ne respirent plus qu’au rythme de votre culture.

Vous êtes devenu leur maître, sans même qu’ils s’en aperçoivent. Tous les accomplissements, toutes les avancées technologique vous reviennent maintenant de droit. Plus personne ne s’oppose à vous car ce serait s’opposer à tous ceux qui foulent la terre.

Vous êtes enfin le maître du monde et le jeu en valait la chandelle.

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