Quand j’étais petit, nous allions faire nos courses dans une zone commerciale où il y avait un Toys’r’us un peu excentré. Naturellement, à chaque fois que nous nous rendions là-bas, j’espérais que nous fassions un crochet par ce sanctuaire où m’attendaient moult merveilles. Et quand ça arrivait, quel bonheur dans mon petit cœur d’enfant !
C’est à peu près la même chose que j’ai ressenti quand l’épisode VII de Star Wars a été annoncé. Je n’osais y croire et pourtant, nous y avons bien eu droit. Les avis sur cet opus sont assez partagés, mais je fais partie de ceux qui l’ont vraiment beaucoup apprécié, malgré quelques défauts. J’y ai retrouvé la même saveur que celle offerte par la première trilogie, des personnages emblématiques, des moments de tension, des vaisseaux et des sabres laser.
Le 13 décembre est sorti l’épisode VIII, que j’attendais donc avec fébrilité, a-t-il réussi à transformer l’essai ? Vous le saurez en écoutant le prochain ONA VU. Au revoir et bonne semai-
Ah, attendez, on me dit dans l’oreillette que si je veux continuer à ne pas être payé, je dois écrire un article. Eh bien, soit, c’est parti !
Selon les préceptes enseignés par la Force, et même si cela s’annonce difficile, il n’y a aucun spoiler sur le plot dans cet article.
Prenant la suite de J.J. Abrams, Rian Johnson livre un épisode à part au sein de la saga. Héritier de la vision nostalgique du Réveil de la Force, les Derniers Jedi essaie de se placer sous le signe de l’audace à plusieurs reprises.
Assimilant l’énorme mythologie déjà installée (depuis 40 ans !), cet épisode VIII se veut être le pont reliant tradition et innovation. De la tradition, nous retrouvons l’hommage appuyé entériné par Abrams. Si l’épisode VII faisait frontalement référence à l’épisode IV, la cuvée 2017 rappelle à la fois l’Empire Contre-Attaque et au Retour du Jedi.
Ces renvois se font par le biais de scènes très semblables à leurs originales de prime abord, mais qui choisissent un dénouement différent, inattendu, quitte à faire une rupture nette et tranchée avec le passé de la saga.
Cette rupture se dévoile d’ailleurs très tôt pour s’affirmer tout au long du métrage, le débarrassant de certaines lourdeurs scénaristiques imposées par le Réveil de la Force. Et c’est un bienfait réel et nécessaire, une émancipation salvatrice qui trouve d’ailleurs un écho dans la façon qu’a Johnson de filmer ses protagonistes, ses actions, ses paysages.
Une attention particulière a été apportée au jeu des couleurs et des lumières, aux plans, aux travellings. C’est l’épisode le plus esthétique et le plus contemplatif de la saga. Ce dernier aspect est exacerbé dans la première heure du film, qui prend son temps (peut-être trop ?), avant que les tensions n’éclatent réellement, donnant au public du spectacle, des batailles, des explosions (ce qu’on est en droit d’attendre !) avec une tonalité inspirée de Rogue One dans ce côté humain des conflits (une donnée gentiment mise de côté jusqu’à présent par les épisodes numérotés). Qu’on se rassure, les petites touches d’humour, marque de fabrique de la saga, sont toujours là, savamment répartie tout au long de l’aventure.
Puisqu’on en est à parler humain, un mot rapidement sur les acteurs qui font bien le job : Adam Driver relève le niveau, avec plus de consistance, une évolution du personnage significative. Il trouve en Daisy Ridley une partenaire de jeu peut-être plus éthérée, mais qui n’a (à sa décharge) pas un personnage disposant d’autant de subtilités à faire valoir.
Oscar Isaac a droit à un rôle beaucoup plus important, cabotin mais droit dans ses bottes, humain, héroïque, imparfait, je pense que c’est celui qui bénéficie avec Driver de la meilleure avancée. John Boyega est dans la continuité de ce qu’on a vu de lui (personnellement, j’apprécie).
Mais c’est surtout l’arrière-garde qui en impose : Mark Hamill n’a jamais été autant dans le rôle, il est d’une justesse parfaite, et c’est un bonheur de voir à nouveau Luke Skywalker, le héros de mon enfance, en mouvement. Et en parallèle, Carrie Fisher nous livre une Leia… impériale (sans mauvais jeu de mot !), plus encore que son frère à l’écran, elle illumine chaque scène d’une aura impressionnante et palpable, prenant une dimension d’autant plus imposante quand on sait que l’actrice est tragiquement décédée l’année dernière.
Je vais m’arrêter là, de peur de trop en dire. Star Wars VIII – Les Derniers Jedi a toute sa place dans la saga. C’est, à mes yeux, l’épisode d’une certaine transition, d’une certaine audace. A voir si celle-ci paiera auprès des spectateurs, d’autant que l’épisode IX signe le retour d’Abrams et donc, potentiellement, d’une forme et d’un fond plus convenus. Je peux me tromper, mais je lui prédis une place aussi particulière que l’Empire Contre-Attaque dans le cœur des fans, mais peut-être lui faudra-t-il un peu plus de temps. En attendant la nouvelle trilogie originale signée Johnson… Il a toute ma confiance.
Le succinct avis de Dark Foisse :
Je n’ai pas besoin de faire un article entier sur le film. Je partage globalement l’avis de Hibou et celui de l’équipe de ONA. Je ne m’attarderai donc que sur ce qui m’a marqué.
Pour ma part, je suis déçu par l’arc narratif de Finn car j’avais adoré son personnage dans le VII et là… Eh bien je ne vois plus trop où est sa place à l’issue de cet épisode VIII. D’autant que le lieu qu’il parcourt durant cet épisode ne m’a pas parlé. J’y ai trouvé les séquences un peu lourdes et techniquement décevantes : trop d’effets spéciaux tape à l’œil à mon goût.
Je terminerai quand même sur une note positive : la photo. Comme mvdd (RT + Like + coup de vieux si tu comprends la référence) certains plans m’ont vraiment plu. Cet épisode nous montre de très belles images, pleines de jolis contrastes. Je ne crois pas me souvenir de plans qui m’aient autant ravi les pupilles pendant l’épisode VII.
Voilà. Pour faire bref mais intense : j’ai vraiment aimé. Le film n’est pas parfait, mais il essaye des choses et pour moi, ces choses sont réussies.
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