What year is this ? Bilan vidéoludique 201726 minutes de lecture

Précédemment dans le bilan de l’année :

Le plus gros symptôme de cette année 2016, pourtant, ce n’est pas ce lot de ressorties sans intérêt (qu’on se tape de toute façon chaque année), non, c’est le manque d’attente. Au final, des gros jeux il y en a eu, mais aucun n’a su m’exciter comme j’ai pu l’être l’année dernière. Même les titres que j’ai grandement appréciés n’ont pas réussi à créer une attente chez moi. On dit que l’attente, c’est la moitié du plaisir. Eh bien, je n’ai pu être aussi satisfait que ce cher Monsieur On cette année.

Vous l’avez compris 2016 n’était pas une année formidable. Les bons titres étaient présents mais rien d’inoubliable et surtout rien de révolutionnaire.

2017 a-t-elle corrigé le tir ? L’année est-elle un nouveau 2015 ou 2010 ?

Surement oui. Mais on ne peut faire un résumé de 2017 sans aborder ses points négatifs et ses tendances déplorables.

Micropaiement et lootboxes

Encore ce sujet… Et vous en avez surement marre d’en entendre parler. Pourtant c’est important. Ce n’est pas la première fois que de gros éditeurs essayent de nous en…tuber mais celle-ci est inédite.

Les micropaiement « classiques » on commence à avoir l’habitude. Vous voulez avoir telle ou telle pièce d’équipement rapidement ? Achetez la dans le magasin en ligne ! Vous n’avez plus assez de monnaie ingame ? Vous pouvez acheter un pack de 3000 (+1000 offerts) po/gils/dollars/sesterces dans la boutique pour seulement 24,99€. C’est toujours scandaleux et je n’oublierais pas de sitôt Assassin’s Creed Unity qui, en 2014, me proposait de dépenser encore plus mon argent alors que le jeu était encore bugué.

Aujourd’hui, ce système existe encore. On peut acheter des dollars ingame dans GTA V qui a quand même le bon goût de ne pas chercher à être intrusif visuellement. De même, Assassin’s Creed (encore) Origins propose d’acheter des pièces d’équipement, des skins et autres joyeusetés dans sa boutique. Mais ça passe mieux. Tout d’abord parce que cette fois ci, cet AC est un jeu fini et complet, ensuite parce que c’est bien pire ailleurs.

Ailleurs, c’est chez EA, chez Warner et chez Activision. Ailleurs il agit des lootboxes. Grandement démocratisés par Overwatch, elles ont envahi le paysage en cette fin d’année vidéoludique. Le principe : grosso modo, le joueur paye pour avoir le droit d’ouvrir une boîte et gagner un objet aléatoire. C’est scandaleux parce qu’on ne sait même pas pour quoi on paye mais au-delà de ces notions morales (importantes), ces lootboxes ont aussi le mérite de ruiner une bonne partie de l’expérience de jeu. Ainsi, dans Battlefront 2 et le dernier Need for Speed (le dernier sorti, mais on espère le dernier tout court), on fait évoluer notre personnage/voiture à l’aide de carte qui améliore les statistiques ou débloquent des éléments de personnalisation. Et d’après ce que j’ai compris, grâce aux lootboxes, on peut avoir la chance d’améliorer lesdites cartes. Apparemment, ça créée un déséquilibre absurde dans de tels jeux multi et je ne cesse de me demander pourquoi EA cherche forcément à imposer un nouveau système économique foireux dans chaque jeu Star Wars, quant au sein de la même boîte, développé par le même studio, un Battlefield One se repose sur un système basé sur l’ajout de dlcs, de nouvelles maps qui a plus ou moins fait ses preuves. Ces dlcs et leurs season pass n’évitent pas les abus, mais il ne me semble pas avoir entendu de scandale pour Battlefield One.

La conséquence, c’est que même en les retirant, le système de jeu est tout de même cassé. C’est ce qu’on peut entendre dans les divers témoignages de personnes ayant essayé Battlefront 2. Quand on pense un système uniquement en se basant sur la monétisation, ça peut briser entièrement l’aventure. J’insiste là-dessus parce que je voulais y jouer à ce jeu, vraiment. Depuis son annonce et les premières images, EA a tout de suite déclaré fièrement ne pas vouloir mettre de Season Pass, et d’intégrer tout le contenu directement en jeu et j’avoue que de façon cynique, je me suis immédiatement demandé comment ils allaient bien pouvoir saboter leur jeu.

L’autre exemple c’est Shadow of War. Jeu mal écrit, mal designé et franchement pas joli à voir qui se paye le luxe d’avoir un système nemesis moins bien exploité que dans le premier. Système encore plus absurde quand on apprend qu’on peut acheter des lootboxes pour récupérer des orcs et les mettre directement dans notre armée. Pour rappel, c’est un peu le seul intérêt du jeu, la chasse à l’orc, que ce soit pour les recruter ou pour se venger. Là, c’est littéralement le jeu qui pose un système payant pour ne pas jouer.

Bref, cette fin d’année est un peu moche même si les multiples retournements de situations autour de Battlefront 2 sont très amusants à suivre.

 

Le retour du Roi

Alors que reste-t-il pour sauver 2017 ?… Tout le reste, et quel reste ! 2017 est facilement la meilleure année vidéoludique depuis…euh…eh bien depuis 2015. C’est peu impressionnant du coup, mais je n’y peux rien, moi, si une année sur deux est marquante !

Cette année est marquée par la mise en avant du jeu japonais (certains disent « retour » mais je ne vois pas bien où il était parti). Ainsi, le Japon a occupé le devant de la scène sur tout le début 2017 avec des titres incontournables tels que Yakuza 0, Breath of the Wild, Nier Automata, Resident Evil 7 (et d’autres beaucoup moins incontournables comme Nioh) jusqu’en avril avec Persona 5 !

Mais 2017 signe surtout le grand retour en force de Nintendo. Avec une nouvelle console, la Switch qui réussit à conquérir le cœur de tous ses possesseurs grâce à sa feature principale de semi-nomade/semi-salon. Grand retour aussi via les jeux, avec tout récemment l’excellent Super Mario Odyssey qui ne fait que confirmer la suprématie de la maison Japonaise pour les jeux de plateforme 3D (en même temps, je ne veux pas me moquer des handicapés mais en face, la concurrence, c’est Sonic Forces). Mais je pense aussi évidemment à The Legend of Zelda Breath of the Wild. Aventure inoubliable dont on a parlé toute l’année, dont on parlera encore dans 10 ans et qui mérite tous ses lauriers.

Il est intéressant de noter que ces dernières années, Nintendo a vécu dans sa bulle. Bien à l’abri des problématiques des Sony et Microsoft. Si cette année la Switch conserve un modèle qui ne cherche pas à concurrencer la PS4 ou la Xbox one, Breath of the Wild est un titre qui a su s’inspirer de ce qui se faisait à côté en prenant le meilleur d’eux. La bulle Nintendo a explosé et s’est déversé sur tout le média. La presse, les joueurs et les développeurs eux-mêmes ont reconnu les qualités et la maitrise de cet épisode.

Face à un tel succès de la console, on voit même les éditeurs tiers tenter de sortir quelques titres communs aux autres supports. Ainsi Doom, Skyrim et L.A. Noire ont rejoint le catalogue de la Switch. Ce sont des portages douteux graphiquement, mais ça reste agréable de voir Bethesda ou Rockstar se tourner vers Nintendo après avoir boudé la Wii U.

On parlera plus en détails de tous les titres forts quand on passera aux catégories, retenez juste pour le moment qu’il est rare que j’attribue autant de 10/10 en une seule année et que les « derniers » du top 10 soient aussi bons.

Quant à la VR, elle poursuit son petit bonhomme de chemin. Personnellement, rien pour l’instant ne me convainc assez pour me pousser à l’achat mais sortez encore un ou deux jeux aussi réussis que Resident Evil 7 et je passerai peut-être à la caisse.

Pour conclure cette partie, et pour refaire lien avec l’introduction, j’aimerais tout de même dire que 2017 étant une sacrée bonne année vidéoludique, je me retrouve quand même avec un sentiment un peu étrange : celui de ne plus avoir réellement d’attente. Entre la fin 2016 et cette année, on a eu droit à des jeux qui étaient attendus depuis très très longtemps. On pense évidemment aux inespérés Final Fantasy XV et The Last Guardian, mais ça faisait bien 4 ans que l’on attendait Breath of the Wild. Idem pour Persona 5 ou le nouveau Mario 3D qui se révèlera être Odyssey. C’est comme une page qui se tourne, une période qui se termine.

Tout ça pour dire que je n’ai pas vraiment de nouvelles grandes attentes pour les mois qui viennent. Bien sûr, je reste curieux sur quelques titres et j’ai hâte de voir la fin de l’histoire de Kazuma dans Yakuza 6 mais rien qui me fasse terriblement frémir. Finalement, mes vraies attentes, ce sont Cyberpunk et Death Stranding. Eux ils me font vibrer… Mais 2018 ne sera ni leur année de sortie ni même celle où l’on en apprendra plus.


La sélection de l’année

 

Meilleure OST

Nier Automata

S’il n’y avait qu’une seule chose à retenir du jeu, ce serait ses compositions. Nier offrait déjà une B.O. de luxe, ici c’est un bonheur constant pour l’ouïe. Les thèmes d’Automata sont fantastiques. Entrainants dans les séquences d’action, émouvants quand il le faut. Pour la petite histoire, c’est quand j’ai réalisé que je réécoutais quasiment quotidiennement les musiques deux mois après sa sortie que j’ai fini par mettre au jeu son 10/10 bien mérité.

 

Meilleur jeu Sonic

Sonic Mania

Si, si, j’ai le droit de faire cette catégorie. Après tout, nous avons eu deux Sonic cette année. Et avant même l’arrivée de Mania, je me suis fait un petit Sonic-étron…euh…un petit marathon Sonic qui m’a réconcilié avec les épisodes 2D et qui m’a pas mal frustré avec les épisodes 3D.

Les deux aventures de cette année sont assez représentatifs de la saga finalement : Sonic Mania est un bel hommage qui enchaîne les tableaux impressionnants et les petites mécaniques rigolotes. Quant à Sonic Forces…c’est mieux que Sonic Boom…je suppose… ? Je ne le qualifierai pas de navrant mais c’est pas bien non plus, c’est…eh bien pas grand-chose. Un épisode mou, sans sensations, aux cinématiques embarrassantes et dans lequel on s’ennuie profondément. La bonne nouvelle c’est que ça ne dure que 2 heures.

 

Meilleur Skyrim

Ahahah qu’il est con !… Ah merde, ils l’ont vraiment ressorti cette année ??? Comment ça deux fois ??

Alors ce n’est pas encore au niveau de RE4, mais on remarque que Bethesda a sorti son bébé un grand nombre de fois en seulement 6 ans. Sur PS3, 360 et PC en 2011 ; sur ces mêmes supports en 2013 en version Legendary ; sur PS4, Xbox One et encore PC en version Spécial Edition ; et enfin en version VR et Switch cette année.

Bien sur le jeu est toujours le même et si c’était cool en 2011, l’illusion fonctionne nettement moins bien aujourd’hui, prenez garde.

 

Ketchup Meilleur

Nous !

Parce qu’en vrai, Zelda c’est bien beau, mais 2017 ce sera véritablement l’année de naissance de Ketchup Mayo. Lancé par Foine, soutenu par Dehell, je suis très heureux de faire partie de cette petite aventure. J’ai hâte de lire régulièrement (ou non) des nouvelles plumes et je me réjouis à l’idée de participer à chaque nouveau podcast et de gagner sur chaque quiz.

 

Meilleure claque graphique

Uncharted : The Lost Legacy

Spin-off développé par l’équipe B, The Lost Legacy propose un épisode dans lequel on contrôle Chloé accompagné par Nadine. Pas de Drake, une aventure plus humble, cet opus est une bonne surprise et comme son prédécesseur Uncharted 4, le titre est absolument magnifique. Le niveau de détail est impressionnant et la technique est sublimé par une direction artistique dépaysante et imposante.

 

Meilleure claque tout court

Yakuza Kiwami

On rigole, on rigole mais on peut aussi en profiter pour parler de Yakuza Kiwami. Le remake du tout premier épisode et le premier depuis Dead Souls à me décevoir un peu. Loin d’être mauvais, ce Kiwami ne semble jamais vraiment trouver sa place. Entre le scénario très premier degré et sombre de l’original et les ajouts un peu barrés (et lourdingues) type Majima Everywhere, on perd la saveur du premier et on se retrouve face à un titre qui a le cul entre deux chaises. Je vous invite à aller lire l’excellent article de Dehell qui décortique ce Kiwami ici même, sur Ketchup Mayo.

 

Meilleur jeu chiant mais correct

Horizon Zero Dawn

C’est beau… Ahlala qu’est-ce que c’est beau… On s’ennuie par contre. Sévèrement. Pourtant, je n’ai pas envie de casser Horizon. Pour une première tentative de monde ouvert, après tous les Killzone, Guerilla nous offre une aventure généreuse et riche en contenu. C’est classique, et même banal, avec des dizaines de collectibles, des quêtes secondaires anecdotiques mais le titre dispose tout de même d’un excellent système de combat ainsi que d’un scénario qui se révèle sympathique à partir de la moitié du jeu. Alors oui, c’est chiant, mais avec une bonne série à côté, c’est correct.

Mention spéciale pour Prey, un titre qui pioche un peu partout (Bioshock, Dishonored, Deus Ex) mais qui n’a jamais réussi à capter mon attention. Le résultat, c’est une aventure qui a ses moments, que je respecte au final mais qui m’a ennuyé comme jamais. Et en plus, c’est un jeu qui oublie constamment de se taire.

 

Pire jeu divertissant mais nul

Middle-Earth : Shadow of War

Bon, en vrai, je le mets lui parce que je n’ai pas réussi à en trouver un meilleur. C’est nul, c’est très très nul. C’est même moins bon que le précédent tant le jeu se disperse et évite bêtement de soigner un seul de ses aspects (le mode nemesis est bien plus intéressant dans le premier par exemple). Et je ne vous parle pas de la direction artistique désastreuse ou du scénario aux multiples rebondissements pathétiques.

Ce dont je peux vous parler, c’est ceci. Je m’attaque à un chef de guerre bien plus puissant que moi. J’élimine quelques-uns de ses hommes (enfin orcs) mais ça ne suffit pas, alors j’appelle à la rescousse mon propre garde du corps. Il prend du tout à arriver, je m’inquiète. Finalement, je croise le fer avec un second chef de guerre qui en se présentant m’annonce que mon garde du corps n’arrivera jamais. La panique, je cours dans tous les sens, mais ce second ennemi me met à terre. Au moment de m’exécuter, un mystérieux orc avec une hache en forme de guitare décapite mon bourreau et s’enfuit (j’apprendrai plus tard que c’est un évènement aléatoire rendant hommage à un développeur décédé récemment). L’affrontement contre le premier chef de guerre peut reprendre, sauf qu’il a de nouveau des troupes et même si j’en élimine une bonne partie, à nouveau je me retrouve à terre.

Là je n’y crois plus, sauf qu’encore une fois au moment de me porter le coup fatal, mon ennemi se fait repousser et un orc me ramasse : mon garde du corps ! « Désolé, patron, j’ai pris un peu de retard, mais j’ai l’impression d’arriver à pic ». Et ensemble, nous exécutons mon rival sur lequel je m’acharne de puis 15 minutes.

C’était trop bien. Ce jeu, c’est de la merde, mais ce genre de moment, quand ça arrive (et sur 40 heures de campagne, c’est bien trop rare), ça crée de vrais bons souvenirs de jeux vidéo. C’est dommage que les développeurs n’aient pas réfléchi du tout le reste. Il était là le cœur de leur titre.

 

Pire jeu chiant et nul

Mass Effect Andromeda

L’autre soir, je regardais mes listes pour voir si cette année j’avais vraiment joué à un étron digne de Sherlock Holmes The Devil’s Daughter en 2016. La bonne nouvelle, c’est que je n’ai pas trouvé. La mauvaise, c’est que du coup le pire jeu de l’année c’est Mass Effect Andromeda.

Je ne sais même pas quoi dire sur ce jeu… C’est vraiment un épisode navrant. J’aimerais mettre la faute sur EA, prétendre qu’ils ont poussé les développeurs à faire n’importe quoi, mais ça n’a même pas l’air d’être le cas. Andromeda c’est juste une belle preuve d’incompétence. C’est l’aventure la plus banale de l’univers en termes de gameplay et de ce qu’on y fait : des grandes maps remplies de points d’intérêt, des collectibles, des quêtes annexes inintéressantes, du sudoku alien (j’avoue, c’est loin d’être banal, par contre c’est de la merde). C’est l’ennui comme jamais. Le pire étant évidemment tout ce qui concerne l’écriture. Des personnages à l’histoire, c’est un terrible naufrage. Je suis incapable de vous citer le moindre nom de notre équipage. Ces connards passent leur temps à faire des blagues dignes du pire Marvel. La plus grosse quête annexe c’est une putain de soirée cinéma. Il n’y a aucun enjeu, jamais, on s’en fout de tout ! DE TOUT ! MAIS AAAAAHHH MASS EFFECT QUOI ! C’est la honte ce truc, je n’ai pas envie de frapper une équipe qui est déjà au sol et qui risque de très mal finir chez EA, mais en même temps AAAAAAAAAAHHHHH.

 

Meilleur pire

Pyre

Je n’ai pas encore terminé le jeu mais je pense en avoir vu assez pour pouvoir vous le recommander. Pyre c’est un titre atypique qui nous met à la tête d’un groupe d’exilés qui, pour retrouver la liberté, doivent accomplir des rites contre des rivaux.

Expériences atypiques car les rites en question se présentent sous la forme d’un jeu de sport, à mi-chemin entre balle aux prisonniers et handball. C’est curieux, un peu déstabilisant au début, mais finalement ça fonctionne très bien. Les personnages ont tous des petites spécificités propres à eux, c’est dynamique et subtil. A côté l’univers est original et les personnages de notre équipe deviennent tous attachants. Juste au-dessus, je mentionnais Andromeda et son équipage insipide, ici c’est tout l’inverse : les personnages interagissent entre eux, ont des motivations propres, nous posent des dilemmes moraux intelligents, …

Vraiment, je vous invite à aller vous renseigner. En plus, ce sont les mêmes développeurs qui se sont occupés de Bastion et de Transistor il y a quelques années et pour les avoir fait récemment, c’est toujours un plaisir de les retrouver. On sent qu’ils sont soudés, qu’ils cherchent à faire dans l’original et on apprécie les retrouvailles avec les différents doubleurs (et chanteurs) talentueux.

 

Meilleure surprise

Resident Evil 7

Je m’en suis doucement moqué lors de son annonce. Ça avait l’air un peu opportuniste. L’occasion de surfer sur l’annulation de Silent Hills tout en profitant du succès d’Outlast.

Eh bien, surprise, Resident Evil 7, c’est le meilleur d’Outlast, une pincée de P.T. tout en restant fidèle aux premiers RE. On peut même parler de retour aux sources tant les épisodes étaient différents depuis le 4. Ici, on retrouve l’aspect « bloqué dans une grande maison », l’inventaire limité, les allers-retours et les énigmes omniprésentes. Et tout ce mélange fait de RE7 un titre parfaitement rythmé et bien dosé.

L’aventure sait reposer son action, sans négliger un bon jumpscare efficace de temps en temps et en ayant même quelques séquences qui font vraiment froid dans le dos. Et la cerise sur le gâteau, c’est que malgré son ambiance poisseuse, inquiétante, violente, ce Resident Evil sait aussi être drôle. En effet, la famille Baker offre des séquences véritablement déjantées. Ça donne au tout une ambiance rafraichissante.

Bref, Resident Evil 7 est une remise en question surprenante et très réussie.

 

Pire déception

Splatoon 2

Aïe aïe aïe, c’est tendu ça… Je sais que je vais perdre des amis là. Splatoon 1 était un concept fantastique combiné à des tonnes d’absurdités en termes de choix de développement : 2 maps toutes les 4h, impossibilité de changer d’armes entre deux parties provoquant un sacré déséquilibrage niveau armes, on ne peut pas jouer en turf war (mode principal) en équipe d’amis, et globalement, ça manquait de contenu.
Bonne nouvelle, le contenu est bien plus riche ici. Par contre, tous les défauts sont encore là. Deux maps toutes les 2h (un cancer remplacé par un rhume), toujours pas de changement d’armes entre deux parties, mode splitté pourri du 1er remplacé par…ah plus du tout de mode splitté, et de nouvelles folies comme le mode Salmon Run limité à des tranches horaires (mode tout à fait sympathique par ailleurs) et je vous passe les explications pour le mode classé entre amis parce que ça va m’énerver.
De même, le solo qui servait grosso modo de gros tuto dans le premier, est plus long ici mais n’a jamais plus d’ambitions. Les niveaux sont mignons, certaines mécaniques malignes (et quasiment absentes du mode multi, encore un élément incompréhensible) mais on s’ennuie quand même un peu. On est loin du génie d’un Super Mario Galaxy par exemple.
Du coup, Splatoon 2 est meilleur que le premier (plus long, plus de contenu) et toujours aussi jouissif dans son gameplay mais en ne corrigeant pas ses défauts et surtout en faisant preuve d’un manque énorme d’ambitions, on peste toujours sur Nintendo qui loupe la possibilité d’un chef d’œuvre, en multi comme en solo. Parce que derrière son aspect visuel enfantin, ses explosions de couleurs, ses peintures flashy, et son côté sale gosse, Splatoon 2 est bien trop sage est plus proche d’un remaster 1.5 que d’une vraie suite.
Splatoon est condamné à rester un jeu sympathique, au mieux.

 

Pire Amid

Assassin’s Creed Origins

On en a déjà longuement parlé dans le podcast numéro 3. Depuis j’ai terminé l’aventure et mon avis n’a pas radicalement changé ; C’est un pas dans le bon sens, mais il a quand même tendance à trébucher de temps en temps. Il faut dire aussi qu’Ubisoft ne sait toujours pas écrire ses personnages et sa quête principale. Résultat : on soupire face à la médiocrité de la mise en scène et on peste face aux missions principales.

Reste un environnement très réussi et une ambiance qui fonctionne parfaitement. C’est un épisode qui ne révolutionne rien et qui n’améliore même pas fondamentalement sa formule mais qui a le mérite de dépayser et de le faire sans se moquer du joueur.

 

Pire « Ah c’est sorti en 2017 ça ?? »

Arms

Arms se prend en main immédiatement et pourtant bénéficie d’une certaine profondeur dans le gameplay. On se sent clairement évoluer en maîtrisant mieux les compétences spécifiques à notre personnage ou simplement en utilisant plus instinctivement les possibilités de jeu.

Plusieurs choses pêchent cependant. Il y a très peu de mode de jeu et si vous voulez progresser en solo vous êtes obligé de passer par le classique mode tournoi qui nous fait faire une dizaine de combats d’affilé. Sauf que les différents rangs se difficulté se ressentent et il n’est pas évident de passer de la difficulté 3 à 4 sans rager un peu. Et aucun autre moyen de s’entraîner que le mode multijoueur non-classé…Mode incroyablement raté : le joueur se retrouve dans un lobby et enchaîne toute sorte de combat avec les autres, il ne choisit jamais. Il se retrouve donc face à du chacun pour soi à 3 ou 4, du volleyball, du basket, de la destruction de cible, du 2 vs 2 et en de rares occasions en 1 vs 1. Le problème c’est qu’en dehors de ce dernier mode qui fonctionne toujours, Dieu merci, tous les autres mini-jeux sont à foutre à la poubelle, poubelle qui devrait elle-même être broyé. Ils ne sont pas drôles, random, injustes, imprécis, … Une catastrophe qui pourri tout simplement un mode de jeu entier. Sachant que certains de ces mini-jeux sont aussi présents dans le mode solo et inévitables.

Reste le mode classé, heureusement plutôt réussi, qui nous fait affronter des joueurs de notre niveau et avec lequel on fait enfin des combats équilibrés. Sauf que pour le débloquer, il faut réussir le mode solo en difficulté 4 (sur 7) et entre les mini-jeux débiles et le manque d’entrainement, ce n’est pas forcément chose aisé.

Sur le principe Arms fonctionne donc plutôt bien et même si son concept me paraît plus rapidement redondant que celui de Splatoon, comme ce dernier, il est véritablement saboté par le non-savoir-faire de Nintendo au niveau des jeux multi : ça manque de contenu, ça plante régulièrement et tout ceci sabote clairement l’expérience de jeu. A peine deux semaines après l’avoir lancé, je n’y jouais déjà plus…

 

 

Pire « Ah bah oui c’est bien sorti en 2017, ça »

 

Pire vanne

Celles ci-dessus

Celles ci-dessous

 

Pire Van

Final Fantasy XII : The Zodiac Age

Ah c’est sorti en 2017 ça ?


Les deux tops

 

Plus grosses déceptions ou pires jeux de l’année

 

Je vous l’ai dit, l’année était bonne. Ainsi choisir 5 mauvais jeux est difficile, on est donc plus proche de la déception ou du « très moyen » pour la plupart. Seuls les deux premiers du top sont vraiment mauvais (selon moi).

 

5) Nioh

Une déception plus qu’autre chose. Je vous en parle plus en détails ici.

 

4) Rime

Ni une déception, ni un bon jeu, c’est juste random. Joli techniquement, mais pas très intéressant.

 

3) Hellblade : Senua’s Sacrifice

Jeu un peu médiocre. Ecriture balourde essayant de traiter d’un sujet compliqué mais il le fait mal. Les combats sont sympathiques mais alors les phases dites d’exploration sont vraiment ratées.

 

2) Sonic Forces

Voici un niveau du jeu :

Yep, chaque niveau dure 2 minutes. Il n’y a aucune sensation, aucune difficulté, rien à faire.

 

1) Mass Effect Andromeda

Niquez-vous.

 

Jeux de l’année 

 

Mon top 5 n’a pas été difficile à sélectionner tant je trouve ces titres au-dessus du lot. Par contre, il m’a été difficile d’en chasser du top parce qu’ils ont été de très très bonnes expériences malgré tout. Voici donc une mention honorable et un badge « T’es vraiment réussi mais t’es sorti face à des mastodontes » pour les jeux suivants : Resident Evil 7, Pyre, Snake Pass (c’est génial, jouez-y), Sonic Mania, The Evil Within 2, Uncharted The Lost Legacy. Des bisous à eux.

 

5) Persona 5

Musiques fabuleuses, interface absolument géniale, ambiance ultra-stylée, direction artistique maitrisée. Persona 5 est une réussite. J’avoue que je préfèrerais toujours le 4 à celui-ci pour l’aspect découverte, mais sa palette de personnages et ses différents thèmes étaient franchement cools et tout ça laisse des souvenirs affectueux.

 

4) Super Mario Odyssey

On en parle avec Foine dans le Klub Moutarde 3 mais pour résumer, Super Mario Odyssey est un excellent retour aux niveaux ouverts et un titre qui donne constamment le sourire. C’est une friandise, une sucrerie qui se savoure avec plaisir et qui s’adresse aux tout petits comme aux amateurs de speedrun tant les possibilités sont grandes. Un jeu qui célèbre Mario tout en lui offrant une nouvelle aventure digne de ce nom.

 

3) Yakuza 0

Hop, je vous en parle ici aussi ! Yakuza 0 c’est le scénario riche et la mise en scène parfaite de Yakuza 2 et la tonne d’activité rigolotes et l’aspect slice of life de Yakuza 5. Le meilleur des deux mondes, on ne pouvait rêver mieux pour cette première plongée à Kamurocho sur PS4. L’écriture est réussie, l’ambiance est formidable, définitivement un des meilleurs épisodes de la saga !

 

2) Nier Automata

Je ne vous en parle nulle part, parce que Nier Automata ne se décrit pas… Il se vit. Passé mes premières heures un peu décevantes, j’ai finalement ouvert les yeux sur ce jeu incroyablement intelligent. Je n’ai jamais vu un autre titre utiliser aussi bien son aspect méta. Automata est fort. Il ne se laisse pas approcher aisément mais acceptez ses défauts et vous ne verrez plus le jeux vidéo de la même façon. Oui, on en est là.

 

1) The Legend of Zelda : Breath of the Wild

Je ne sais que dire. Il m’est impossible de lui rendre correctement hommage avec mes formulations. Breath of the Wild c’est une ouverture sur tous les autres genres, qui pioche très intelligemment chez la concurrence pour sublimer leur formule et créer une aventure incroyablement riche, qui me fait découvrir de nouvelles choses à chaque partie. C’est une invitation au voyage d’une générosité indescriptible.  Avec un savoir-faire et un sens du détail propre à Nintendo et aux jeux Japonais, on a envie de tout découvrir, de tout essayer. On ne suit jamais un GPS ou une liste de quête, on explore par curiosité. De même, son gameplay émergent offre une tonne de possibilité pour se sortir d’un combat ou pour résoudre une énigme. Je n’ai jamais vu des effets météo aussi bien utilisés. Jeu d’exploration autant que de survie, ce Zelda est une ode à l’Aventure avec un grand A et une claque de tous les instants. Il ne renie jamais ses origines tout en renouvelant entièrement sa formule.  C’est LE jeu dont je rêvais petit, à savoir un monde vaste, varié et cohérent qui alterne aisément entre balades bucoliques et affrontements épiques. Le tout dans un Hyrule à l’ambiance mélancolique autour d’une histoire aux thèmes relativement sombre sans pour autant faire l’impasse sur les situations légères ou les rencontres amusantes.

Tout simplement un chef d’œuvre et le grand retour de Nintendo.

 

Joyeux Noël et bonnes fêtes !

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